La présentation du projet

La présentation du projet

Déclaré d’utilité publique en 2003, le projet routier de Contournement Est de Roissy vise à faciliter le trafic de transit, les échanges locaux et l’accès à la zone aéroportuaire. Il consiste à créer  :

• 9km d’autoroute à 2x2 voies entre l’autoroute A1 et de route nationale N2 ;
• 7km de route départementale à 2 voies pour garantir les dessertes locales ;
• 8 ouvrages d’art ;
• 3 échangeurs permettant la connexion par l’Est à l’aéroport, la jonction avec la commune du Mesnil-Amelot et l’échangeur A1/A104.

Les conditions de circulation dans le nord-est francilien et plus particulièrement autour de l’aéroport Paris-Charles-de-Gaulle ne facilitent pas l’attractivité du territoire et sa desserte locale. En effet, l’absence d’une liaison autoroutière entre la RN2 et l’A1 conduit les usagers de la route à emprunter l’A1, la RN2, le réseau départemental et la RN1104 non dimensionnés à cet effet.

La mise à 2x2 voies de la RN1104 entre la RN2 et l’A1 répond à la forte demande de déplacements dans ce secteur. Elle vise à la fois à :

• boucler la Francilienne entre l’A1 et la RN2 pour reporter le trafic de transit sur l’A104 et assurer des liaisons plus faciles entre les pôles de développement ;
• décharger l’accès Ouest de l’aéroport par l’amélioration de son accessibilité par l’Est ;
• séparer les flux pour améliorer la desserte locale et fluidifier l’accès Est de l’aéroport, notamment en prévision des Jeux Olympiques et Paralympiques 2024 ;
• répondre à l’ambition économique du territoire.

Les bénéfices du projet

Le CER offre une alternative de parcours vers l’accès Est (pour les usagers venant de l’Est, de l’A1 nord et de la N104 Cergy) qui empêchera que la saturation en Accès Ouest ne s’aggrave ou ne s’allonge, en particulier sous la pression du surcroît de fréquentation pendant les Jeux Olympiques et Paralympiques 2024.

Ce projet marque également une nouvelle étape pour l’amélioration de la desserte du Nord francilien, auquel s’ajoutent les projets de modernisation du RER B, la ligne 17 du Grand Paris Express et le CDG Express.

A noter qu’au regard de l’envergure du projet, les enjeux environnementaux ont été particulièrement importants et structurants dans le déroulement de l’opération. Cela s’est traduit par un total de 32 mesures en faveur de l’environnement.

4 mesures peuvent être particulièrement mentionnées :

• La création d’une zone humide à Claye-Souilly pour y accueillir le Crapaud Commun, venant de la zone humide détruite sur l’emprise de l’aménagement : 700 crapauds ont été déplacés pour un diagnostic initial de 100 individus ;
• La création d’un habitat pour l’œdicnème criard : il s’agit d’un oiseau relativement rare, de taille moyenne brun/noir qui affectionne les milieux chauds et secs avec végétation rase.
  Il était présent sur l’aménagement avant travaux ;
• La création d’une zone de compensation boisée de 10 hectares à Pontault-Combault (en raison de l’impossibilité de créer une zone boisée à proximité de l’aéroport) : au cours des inventaires réalisés ces dernières années, de plus en plus d’espèces d’oiseau notamment ont été recensées sur le site (40 en 2022) ;
• La désartificialisation des anciennes voies lorsque celles-ci n’ont pas été réutilisées dans le projet et la création de zones environnementales sur ces espaces. Une de ces zones a été réhabilitée pour l’Ecaille marbrée rouge, une espèce de papillon protégée identifiée sur site.

Un coordinateur environnemental s’est assuré de la bonne intégration des actions de protection de l’environnement tout au long des travaux.

Les acteurs et le financement

Le coût du projet représente 240M d’euros financés dans le cadre du Contrat de Plan Etat-Région, par la Région Île-de-France, les départements de Seine-et-Marne et du Val d’Oise, la communauté d’agglomération de Roissy Pays de France et le groupe Aéroport de Paris. L’État, par l’intermédiaire de la DiRIF, assure la maîtrise d’ouvrage de l’opération de Contournement Est de Roissy.

Le calendrier prévisionnel du projet